Parcours au travers des patrimoines: Mirwart
Isolé dans un océan de verdure, Mirwart se développe le long d’une crête enserrée par un méandre de la Lhomme. Aux confins de l’Ardenne, les massifs boisés se profilent à chaque bout d’horizon et signent magistralement l’environnement naturel de Mirwart.
Depuis le village, de larges perspectives paysagères s’échappent vers la profonde entaille de la Lhomme et la région de la Famenne au nord. Mirwart déroule son tapis de bâtisses entre son château, déjà cité au10e siècle, et son église. Le bâti s’implante presque uniquement d’un seul côté de la
voirie puisqu’un parc lui fait face dès le 16e siècle. Les habitations se rassemblent en courtes séquences mitoyennes le long de cet axe et confèrent à Mirwart sa configuration de village-rue. Dans le haut du village, l’habitat s’articule de manière plus organique, à proximité de l’église, en fonction des contraintes du relief.
La structure agricole de Mirwart appartient au modèle d’openfield à prairies dominantes, typique de l’Ardenne centrale. Les différents terroirs se sont développés autour de la trame villageoise, au gré des dénivellations. Les prairies non encloses dominent le paysage agricole et se concentrent sur le versant à
faible pente, ancré au nord-est du village et dans le fond de vallée, au niveau de la réserve naturelle du Pré des Forges. Sur le plateau, quelques légers replats positionnés également au nord-est sont destinés aux labours tandis que la vaste forêt couvre de son manteau vert la majeure partie des terres de Mirwart,
source ancestrale de revenus pour les villageois.
Majoritairement constituées de maisons traditionnelles en pierre, les bâtisses villageoises s’adaptent au relief afin de disposer d’un accès de plain-pied avec la rue. Elles jouent principalement sur leurs fondations pour s’ajuster au dénivelé rencontré. De typologie ardennaise par leur profondeur, les volumes simples s’inscrivent généralement dans des séquences mitoyennes caractéristiques de la Famenne.
Le grès, aux nuances multiples de brun et de beige, compose la plupart des maçonneries. La pierre calcaire apparaît dans certaines constructions mais reste plutôt dédiée aux détails architecturaux comme les encadrements d’ouvertures. Généralement laissés à nu, les murs sont, de-ci de-là, recouverts d’un badigeon ou d’un enduit de teinte claire qui protège le bâtiment contre l’humidité. Dans le village, certaines maisons sont encore élevées en pan-debois, réminiscence de techniques constructives traditionnelles.
Pour plus d'informations: https://beauxvillages.be/villages/mirwart/
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